1.12.15

Les Quatre filles du docteur March, de Louisa May Alcott


 
Genre : roman
Date de publication : 1880
Édition : Pocket Junior
Nombre de pages : 280

Quatrième de couverture : L'Amérique, pendant la guerre de Sécession : tandis que les États-Unis naissent dans la souffrance des batailles, quatre sœurs intrépides et tendres affrontent la vie en attendant le retour de leur père. 
Mon avis : J'avais besoin d'une lecture simple, agréable, positive : j'ai été servie. Quand on a grandi avec le film du même nom, qu'on regardait sur VHS jusqu'à user la bande, il n'y a pas trop de suspens, ni trop de surprises dans le roman des Quatre filles du docteur March. Le film a pris des libertés, poursuivant l'histoire avec les filles à l'âge adulte alors que le roman s'arrête au bout d'un an, ce qui fait drôle quand on s'attend à voir les personnages évoluer sur le plus long terme (et moi qui aime pourtant tellement le personnage de Friedrich...)
C'est un roman frais, qui nous laisse observer quatre jeunes filles qui tentent de se défaire au mieux de leurs défauts : l'une est colérique, une autre orgueilleuse, une autre pétrie d'envies et une autre extrêmement timide. Et au quotidien chacune cherche à se corriger, à devenir tout simplement meilleure. C'est bête mais dans un monde où il est maintenant normal d'assumer ses défauts, voire de s'en vanter, la lecture de ce roman peut peut-être remettre les gens face à eux-mêmes, les inciter à chercher à être meilleur, tant pour soi que pour autrui, parce que c'est quand même plus agréable.
Étant une Jo' March en second (à savoir que je suis impatiente et particulièrement colérique – et vulgaire en plus de ça), j'ai appris beaucoup de ce personnage et même si c'est très romancé, si c'est un roman de morale très manichéen, je m'y suis retrouvé et vais tâcher tant bien que mal de poursuivre le travail de Jo'.
Maintenant que j'ai des gosses, mes défauts me sautent aux yeux au quotidien, ils m'envahissent et nuisent tant à mon épanouissement qu'à celui de notre petite famille ; si je tâchais déjà de les corriger en société auparavant, je cherche maintenant à les corriger à la maison, pour les jumeaux et leur père. Et puis pour moi ; parce que les journées se passent mieux si je "me tiens à carreau", tout le monde est de meilleur humeur si je ne m'énerve pas pour rien, toute conversation prend un tournant plus agréable si on en ôte tout le vocabulaire vulgaire... il suffit d'un rien à rendre les journées un tant soit peu plus belles. Par contre, ça coûte : c'est difficile de chercher en permanence à corriger son caractère. Vous savez tous à quel point il est horrible de s'entendre dire quelque chose comme : "bah pourquoi t'es énervé ?" ou bien "ne t'énerve pas !", quand on est en train de se mettre en colère. Et à quel point ça peut nous exaspérer encore plus et simplement nous donner envie de baffer notre interlocuteur ! Et bien tous les jours, quand je commence à m'énerver, c'est moi-même qui me sors mentalement des conneries bêtises de ce genre, c'est moi-même qui m'entraîne dans un cercle vicieux dont je dois à tout prix m'extirper pour parvenir à quelque chose de constructif. Imaginez la schizophrénie ! Mais quel plaisir le soir, en revenant sur le déroulement de la journée, au moment de se coucher, de se rendre compte qu'on n'a pas cédé à l'énervement, qu'on n'a presque pas dit de grossièretés, qu'on a tout simplement su se maîtriser et que, ô miracle, la journée a été bonne !
Merci à Louisa Alcott, à son bouquin moralisateur (bien qu'axé religion : la volonté de perfection du caractère chez les March est une recherche de perfection de l'âme – il ne faut en garder que ce qui nous intéresse), qui m'a conforté dans mon envie de devenir meilleure.

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Merci pour ce billet littéraire qui me rappelle que je dois lire ce grand classique ! :)
    Bon courage à vous, vous êtes sur la bonne voie, il me semble.

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    1. Je pense que nous sommes sur la bonne voie dès lors qu'on a clairement pris conscience des défauts que nous avons (voire qui nous définissent) et que nous les acceptons comme tels et non comme des traits de caractère ; après ça, il reste un sacré bout de chemin, en tout cas en ce qui me concerne...

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