18.6.15

5 mois de vie pour les petits


Âge réel : 5 mois
Âge corrigé : 3 mois et demi

Hippolyte : 51cm, 3,310 kg
Lancelin : 61cm, 6,040 kg

Santé :
Sire Crapaud supporte mal la chaleur. On imagine qu'il a eu un coup de chaud il y a deux semaines, premier jour de grande chaleur dans notre petit chez nous, dont il ne s'est pas encore entièrement remis. Pendant plusieurs jours il était très irritable, fatigué, peu souriant, mais tout semble rentrer dans l'ordre petit à petit.
Prince Triton se porte merveilleusement bien. Si son frère a eu une baisse de régime avec perte d'appétit et crises aux biberons, notre tout petit est au contraire affamé ! Il n'arrive toujours pas à boire de grandes quantités alors il demande à manger toutes les deux ou trois heures. Depuis qu'il a passé la barre des 3kg, il grossit et grandit à vue d’œil (ces trois dernières semaines il a pris 100g, puis 150g, puis 120g ; rien de mirobolant me direz-vous, mais quand on considère qu'il ne prenait que rarement plus de 50g, ne prenait pas de poids, voire en perdait d'une semaine à l'autre, c'est un ÉNORME progrès !)
Les garçons ont rencontré mon père fin mai. Comme il est hospitalisé et ne rentre à la maison qu'un week-end sur trois, et comme Prince Triton supporte mal la voiture et qu'il faut une heure et demie aller-retour pour aller chez mes parents, l'occasion ne s'était pas présentée avant (dure comme situation que de ne pouvoir présenter ses fils à son paternel avant plus de quatre mois). Contrairement à ce qu'on pensait, le Triton a bien supporté le voyage, mais son hernie est quand même sortie en soirée ; plus d'une heure et un biberon après notre retour, elle a décidé que le petit était trop fatigué (du coup elle l'a fait souffrir un bon moment, avant que le paracétamol n'agisse et qu'il tombe d'épuisement). On a déjà fait un second voyage à Vauliard, début juin, et cette fois tout s'est très bien passé ! Si on oublie que notre Crapaud était encore en mode "j'ai eu un peu chaud il y a trois jours, je suis sur les rotules, laissez-moi mourir (et hurler à pleins poumons aussi souvent que possible)".

Comportement :
Comme vous pouvez le voir sur la photo du mois, Prince Triton sourit. Ces sourires qui étaient rares et timides sont maintenant très présents, quand on lui parle, lui sourit, quand on l'imite. Et il cause, qu'est-ce qu'il cause ! Quand il commence on ne peut plus l'arrêter ; et il a une voix particulièrement aigüe, ce qui rajoute à l'effet pipelette. Et cerise sur le gâteau, il rit ! Son premier petit éclat de rire est sorti deux semaine après celui de son frère, tout comme il avait souri deux semaines après lui ; mais il y a quelques jours je suis parvenue à faire rire gros Crapaud un bon moment à coup de chatouilles et "gouzigouzis" débiles, et c'est le lendemain que petit Triton s'est lui aussi esclaffé sur la durée. Ça ne paraît rien, mais une nouvelle "première fois" à un jour d'intervalle entre les deux frères, c'est excellent !
Depuis son coup de chaud, Sire Crapaud ne dort plus la journée. Alors imaginez les nuits de 13h à 14h qu'il nous fait ! Parfois il se réveille à 6h et réclame à manger puis se rendort jusqu'à 11h, parfois il dort d'une traite jusqu'à 9h. Du luxe. Et maintenant que Prince Triton a pris du poids, on peut ne le réveiller que toutes les 6 heures la nuit pour lui donner ses biberons. C'est une bonne nouvelle ça ! Sauf que cette prise de poids s'accompagne d'un bien meilleur appétit et qu'il réclame à manger toutes les 3h la nuit. En fait. Finalement. Dur.
Concernant le sommeil du Crapaud, si on veut qu'il fasse des siestes en journée (parce que des petites nuits de 10h ou des grosses nuits de 14h ne sont pas suffisantes pour un bébé de cet âge), on doit le coucher et le laisser hurler un moment. Le soir on a un petit rituel de chansons lui et moi : on met de la musique, je m'allonge à côté de son lit (oui, il dort sur un matelas au sol depuis quelques semaines : exit le lit à barreau de mon enfance qui m'empêchait même de simplement lui faire un bisou de bonne nuit), et puis soit il gazouille avec moi qui chante, soit il braille à en faire trembler les murs et je me retrouve comme une conne avec mes chansons qu'il n'écoute pas : soit ça se termine en repos angélique et je le laisse gentiment s'endormir (une fois sur dix), soit j'abdique après quatre ou cinq chansons et le laisse à ses hurlements, le temps qu'il se décharge de tout ce qu'il a sur le cœur, de toutes les tensions accumulées dans la journée (neuf fois sur dix, vous savez compter).
J'ai décidé de faire une croix sur l'apprentissage de la frustration. Ils sont trop jeunes. On nous conseille souvent de les laisser pleurer du moment qu'ils sont repus, propres, confortables dans leurs vêtements... parce qu'ils "veulent les bras", qu'il ne faut pas les habituer, qu'ils vont devenir capricieux, etc. Mais la proximité affective est une nécessité pour les bébés. D'accord parfois on ne peut pas, parfois on est fatigués et on a besoin de souffler... mais à part quand on attend que les garçons s'endorment (rarement plus de 10 minutes, sinon c'est que quelque chose ne va pas – autre que la fatigue), on ne les laisse plus pleurer.
C'est dur de savoir quoi faire entre tout ce qu'on entend dire, ce qu'on nous conseille, ce qu'on ressent, concernant l'éducation et l'éveil des petits. Mais comme prévu, on essaie des trucs, on leur fait du mal et on s'en fait aussi quand on teste un truc qui ne fonctionne pas (frustration mon cul !), et puis des fois ça marche et tout le monde s'en réjouit (la grosse bête a adopté son lit au sol du jour au lendemain et ça facilite la vie et les câlins/tétées du soir et du matin).

Alimentation :
Le mois dernier, je vous parlais de ma tentative de relactation. Et bah merde ! Ça a marché du tonnerre ! Crapaud la Pimprenelle, qui buvait quatre biberons de 180ml de lait artificiel par jour, avec bonus de lait maternel à la source en dessert, est maintenant de retour au sein. Presque exclusivement. Après la crise anti-biberon qui a suivi le fameux coup de chaud, il a été impossible de lui mettre une tétine dans la bouche pendant plusieurs jours et comme il l'accepte de nouveau, il prend un gros biberon de 150ml à 180ml de lait artificiel le soir (histoire de ne pas le perturber dans ses nuits déjà bien établies), et tout le reste de la journée c'est allaitement au sein ! Ça c'est de la maxi-victoire !
A côté de ça, Triton le Chiffon s'est mis à refuser le lait maternel en biberon et ne l'acceptait plus qu'au sein ; il commence à en revouloir au biberon, mais ça semble mal passer, comme s'il réagissait au moment de la digestion à quelque chose que j'aurais mangé et serait passé dans mon lait, alors que s'il prend le lait directement au sein, la digestion a l'air de se passer tout à fait correctement... hum WTF ? Et comme il a faim presque tout le temps, et que le Crapaud me vide les seins cinq à six fois dans la journée, le Triton n'a plus trop l'occasion de prendre au sein. Comme on ne peut pas être certains de la quantité (assez petite j'imagine) qu'il prend au sein, on privilégie toujours la prise des biberons, afin de s'assurer une bonne ingestion de lait, tant pis s'il y en a une majorité d'artificiel.
Pour fêter ses 5 mois, Sire Crapaud a testé la purée de carottes (trois carottes bio pelées, coupées en rondelles, cuites à la vapeur, mixées – pas en vraie purée, j'ai choisi de laisser des morceaux, avec du lait maternel au lieu du jus de cuisson des carottes). Je la lui ai proposée à la cuiller et il a très vite compris qu'il s'agissait de nourriture : après avoir ressorti de sa bouche les premières cuillerées, il a saisi comment faire passer la nourriture de l'autre côté de la langue (je laisse la cuiller au bord de ses lèvres, j'ai du mal avec l'idée de la lui enfoncer dans la bouche, passant alors la "barrière" de sa langue, le forçant ainsi à accepter la nourriture ; j'estime que c'est à lui de choisir s'il doit/peut ou non avaler ce qui sera arrivé dans sa bouche). On m'a conseillé de commencer par donner une ou deux cuillers le premier jour, puis augmenter petit à petit ; la portion de purée que j'ai prélevée pour lui de ma préparation devait compter une dizaine de cuillers (non je n'allais pas m'amuser à compter). L'étonnement et la phase de compréhension passés, j'avais intérêt à remettre dare-dare de la purée dans la cuiller, sous peine d'énerver Pimp' le Crapaud, avide de carottes ! Et de temps en temps je me faisais piquer la cuiller aussi. Pour un premier repas, je ne pense pas que ça pouvait mieux se passer !


En ce qui concerne la diversification alimentaire menée par l'enfant, je ne sens pas le Crapaud comme étant encore prêt à entamer les découvertes par lui-même. J'aimerais qu'il se tienne déjà assis correctement et qu'il gère mieux sa coordination main-œil. Pourtant non seulement il me tardait de commencer avec lui la prise de nourriture solide, mais il me semblait en plus que le petit était prêt pour autre chose que le lait. Je ne saurais vous dire comment ; instinct maternel je suppose ? Mais finalement je crois avoir fait le bon choix. Et je me dis que rien n'empêche la découverte de l'aliment sous forme réelle après sa première ingestion sous forme de purée ; d'ici quelques mois, je ferai moyennement cuire une carotte, la tendrai tiède à Sire Crapaud et le laisserai faire le lien entre le légume et le goût qu'il connaîtra déjà. Il en ira de même pour l'ensemble des légumes et fruits que je lui aurai déjà présenté sous une autre forme.
Puis lorsque les médecins penseront Prince Triton prêt à s'attaquer à de la nourriture solide (ce n'est absolument pas envisageable pour l'instant, nous sommes plus que d'accord sur ce point), il en ira de même pour sa découverte gustative.
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7 commentaires:

  1. Je suis bien d'accord avec toi un bébé a besoin de nourriture et de beaucoup d'amour, donc des bras de sa maman ou de son papa, n'hésite surtout pas, les miens ont été élevés comme ça et je ne suis pas peu fière du résultat!
    Super de les voir sourire, ils sont vraiment à croquer, bon courage à vous deux car le quotidien doit être très prenant et épuisant! Bisou.

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    1. J'avoue que vous avez fait du bon boulot :)
      Certes ici tous les soirs ce sont de gros soupirs et des "à chaque jour suffit sa peine", mais ils valent vraiment le temps et l'énergie quotidiens qu'on leur consacre, alors on meurt de fatigue mais on tient bon quand même !

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  2. Je n'ai pas d'enfant, et ne peut pas vraiment témoigner mais je pense qu'effectivement, tu es la mieux placée pour savoir ce dont tes petits ont besoin, le reste, ce sont surtout des conseils.

    Content de voir que tout se passe de mieux en mieux. Tes gosses sont à croquer, franchement.

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    1. Ils sont capables d'être monstrueux, mais c'est vrai que j'ai souvent envie de croquer dans les joues ou les cuisses de Lancelin ou de dévorer Hippolyte dans son entière totalité (c'est qu'il est pas des masses nourrissant non plus ^^)

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  3. Pokémon, attrapez-les tous ! :D

    Non mais attends, moi qui suis carrément là dedans (Avec ma profession, pas en vrai), je peux te dire que la frustration, il en faut, mais les bras aussi. Surtout pour des prémas. Ils ont besoin de se construire une enveloppe corporelle et c'est pas en les laissant dans le néant qu'ils vont y arriver.
    Chaque "éducation" est unique et tu es la seule à pouvoir t'adapter et les comprendre au mieux.
    Alors moi je dis, continue comme ça !

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    1. Puis la frustration, alors qu'ils n'en sont à un stade du développement qui se résume à manger, dormir et jouer, je ne sais pas si ce n'est pas précoce d'en parler maintenant ? Quand les garçons pleurent c'est soit de fatigue soit d'ennui ; après une demie-heure à jouer avec un hochet, puis une demie-heure à cogner dans un mobile, une autre à se zieuter dans le miroir, c'est normal qu'ils veuillent un câlin si ça peut les distraire autrement. Souvent on est obligés de les laisser pleurer dans leur transat, au sol, au lit, etc. parce qu'on est occupés ailleurs et qu'on ne peut pas se libérer instantanément. Mais l'apprentissage de la frustration, décidément ça ne me branche pas encore.

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  4. Non ce n'est pas précoce, je pourrai t'en parler pendant des heures. J'ai appris tout ça et c'est super intéressant mais je sais pas si c'est une bonne idée que je t'en parle du coup alors que tu es tout juste maman ;)
    Moi je suis pour les pleurs, mais pas trop longs. Il faut que les bébés aient le temps de fantasmer et d'introjecter un peu ;) Ca commence par là la frustration. Mais j'y pense, peut être que tu pourrais te renseigner un peu, mais pas trop non plus. Juste ce qu'il faut pour t'aider à surmonter tout ça. Suis sûre que ça t'aiderait si tu comprenais le pourquoi du comment ^^
    En tous cas hésite pas si tu as besoin ♥

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