11.10.15

Gormenghast, de Mervyn Peake




Genre : gothic fantasy
Date de publication : de 1946 à 1959
Édition : Points
Nombre de tomes : 3

Quatrième de couverture du premier tome : Au château de Gormenghast règne une famille farfelue : les d'Enfer. Lord Tombal lit toute la journée. Son épouse Gertrude ne vit que pour ses chats et ses oiseaux. Leur fille Fuchsia est d'une nature sauvage et rêveuse. Autour d'eux s'agite une société hétéroclite dont le quotidien est figé dans l'exécution de rites ancestraux. La naissance d'un fils, Titus, va rompre la monotonie du château.

Mon avis sur l'ensemble de la trilogie : Il y aurait tant à dire. Je ne vais pas faire dans l'exhaustif ; il faudrait une dissertation de dix pages, voire carrément un mémoire pour ancrer Peake et son Gormenghast dans la fantasy, parler de sa si grande importance alors que beaucoup n'en ont même jamais endentu parler (ni de l'un ni de l'autre).
Je ne sais pas si cette trilogie a été dès le départ rangée dans la catégorie fantasy ou si c'est venu au fil de l'exploration du genre littéraire. J'ai préféré le catégoriser gothic fantasy (je suis naze en catégorisation, d'habitude je ne m'enquiquine pas à caser un roman ou une saga avec des étiquettes moins vastes que "fantastique", "classique", "contemporain"...) ; simplement parce qu'on a à faire à du grand Romantisme, à de l'horreur et du grotesque.
Pour vous donner une idée du cadre : Gormenghast est un château, un domaine, aux proportions plus qu'improbables, comptant des milliers de salles, des dédales, des souterrains, des greniers, de nombreuses ailes à l'abandon, d'autres utilisées couramment, certaines disparues des mémoires depuis la nuit des temps... Gormenghast est improbable, grotesque au plus haut point, mais tellement réaliste sous la plume de Peake.
Une idée des personnages ? La famille Addams. Chaque personnage est une créature étrange et vaudrait un roman à lui tout seul. La Comtesse Gertrude, cette géante rousse qui parle aux oiseaux et flotte sur la mer de chats blancs qui l'accompagnent partout ; Craquelosse, ce serviteur arachnéen, squelettique, à la loyauté inébranlable ; l'armée des professeurs de Gormenghast, tous fous à leur manière. Je m'arrête là.
Ce qu'il est aussi important de savoir c'est que l'écriture de Gormenghast, en tout cas sa traduction française, est très stylisée, poétique et dense. Certains pourraient être freinés dans leur lecture et ne pas s'échiner à aller plus loin que le premier tome ; ce serait dommage. Les auteurs contemporains à faire l'effort de présenter de la véritable littérature dans le domaine de l'imaginaire sont de moins en moins nombreux ; savourons d'autant plus les romans de leurs prédécesseurs à la plume soignée. Enfin je dis ça, mais je pourrais citer plus d'une vingtaine d'auteurs contemporains à la littérature de qualité (en encore j'en connais très peu finalement...)

 

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